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LES ANACHRONIQUES
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21 novembre 2006

‎16.2.‎ L’habit de lumière.‎

Le moine se sent bien devant sa chapelle à sourire au touriste.

Septante-quatrième jour.


 Il me photographie, le regard vague et la pensée oscillante. Regard et pensée sont autant ceux du touriste que miens. Après le déclic, il me donne une pièce, un billet. Ainsi va la vie.

Il va falloir me lever de ma chaise, ôter ma bure noire, et revêtir un habit de lumière soigneusement assorti. Il faudra plaire à la cohorte des messagers qui vont transporter ma bonne parole, puis il faudra plaire à qui ne sait pas encore qu’il existe un message qui lui est destiné, afin qu’il le lise, lui seul. Chacun pour soi dans le secret de sa lecture.

Aucune forfanterie, aucun mépris. C’est le devoir du poète de se tourner vers les hommes et de leur parler d’eux en leur parlant de lui. Pour qu’ils écoutent il doit élever la voix et se soumettre à l’habit de lumière. Le taureau aura raison de lui à la fin de l’histoire, mais il ne peut être entendu autrement. Il faut qu’il meure, le poète, pour que vive le poème.

16.3 > à suivre

Commentaires
M
"longtemps, longtemps /..../leurs chansons, courent encore dans les rues", je ne pensais pas aux poèmes en musique.
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A
Il reste celui qui court dans la rue.
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M
Quand le poème meurt en même temps que le poète, que reste t-il ?
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M
Je n'avais pas capté, l'habit est assorti à la chaise ?
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M
Lumière noire et toujours des souvenirs de chacun pour soi
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