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LES ANACHRONIQUES
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14 décembre 2007

21.9 - Le fils prodigue et ces fous de romains.

Cent-onzième jour.

Il a vu venir les insultes. Il ne pourra répondre à toutes. L’une d’elles le rend particulièrement malheureux, alors d’avance il y répond.

Le 28 mai 2005

Tu mets en évidence une contradiction qui t’apparaît et qui te fait rire, histoire de me clouer à ton pilori. Je vais donc m’expliquer encore sur ce point, avant de nouvelles aventures.

Tu m’opposes, avec cette ironie cinglante que je connais bien, mon hostilité à l’arrivée chez nous des douze pays qui après quarante ans de malheur se sont affranchis du joug totalitaire. Tu m’en assènes la preuve, tout ce que je viens d’écrire. Mon accord pour ce texte serait ainsi la volonté de l’empêcher de venir dans la maison. Mes enthousiasmes européens ne sont que billevesées et prétextes, n’est-ce-pas ?

Je passe sur l’ironie involontaire du reproche quand ce sont des communistes qui me le font, ces vieux amis dont je ne puis me défaire de l’amitié nouée depuis longtemps mais desquels m’ont toujours tenu séparé les discours sur le globalement positif, vous vous souvenez ? Je reconnais volontiers ma très grande hostilité à cette arrivée massive de dix puis douze pays ans lancée dans un consensus distrait et enthousiaste sitôt le mur chu, une histoire de préparation mal faite, une affaire de charrue avant les bœufs dont tout paysan vous dira que le fonctionnement n’est pas des plus performant, ce mot est à la mode.

Non. Je veux les accueillir chez moi, chez nous, dans cette étrange maison dont personne n’avait eu encore l’idée depuis le début de l’histoire de l’humanité, pour autant qu’on s’en souvienne. Je suis même au-delà de cette idée d’accueil, je ne comprendrais pas qu’ils ne fassent pas partie de la maison, ils en sont déjà une part essentielle.

Mais voilà, tout comme le fils prodigue est accueilli avec le veau gras mais surveillé de près pendant quelque temps, il était nécessaire de préparer le terrain, la chambre d’amis, qu’elle devienne lieu définitif d’habitation. Ils devaient se préparer, avoir un peu de temps pour cela devant la porte, « draussen for der tür », afin que nous même nous puissions aussi être prêts, avoir fait les lits, changé les draps, balayé devant la porte aussi, et préparé le festin.

Comme rien n’a été préparé, ils vont entrer à la sauvette, presque honteux, presque comme des voleurs, et nos gouvernants vont se prêter à cette pantalonnade parce qu’ils ont peur de vous, les NON. Il n’y aura pas de festin, il n’y aura pas de fils prodigue, il n’y aura que des affamés pressés et des spectateurs abasourdis. Mes amis ne me regarderont pas dans les yeux de peur d’y voir mes questions, de peur de perdre une bouchée, ils cesseront d’être mes amis si je n’y prends garde et si j’oublie qui je suis.

#21.9.2 - à suivre.

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