Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES ANACHRONIQUES
LES ANACHRONIQUES
Archives
15 janvier 2011

23.12 - Quatre-vingt-quinze milliards

Que cherchons-nous ? A vrai dire, moi je ne cherche rien. Pourtant le Moine avec ses longs silences et ses domaines échappés me transforme en furet avec trois mots et deux questions. Me voici à l’affût sans y être préparé, si encore je savais ce qui devrait sortir du trou ! Je sens bien que le Moine  se méfie de l’universel et de l’universalisme, qu’il y va de sa petite querelle des Universaux à lui tout seul, qu’il voit dans ces désirs cosmiques un relent de totalitarisme ; mais il ne se résout pas à la satisfaction besogneuse de se croire l’unique mesure de tout, l’échelle humaine comme on dit ; je le connais comme si je l’avais fait, le Moine, il lui faut un plus grand panorama, il veut toujours aller en haut des montagnes, au bout des promontoires, il feint d’ignorer que ce sont aussi des impasses car il sait qu’en réalité là-bas et là-bas seulement la vision s’élargit au-delà du seul champ de l’œil, peu lui importe de ne pouvoir aller plus loin et de devoir rebrousser, il reviendra plus riche.

Cent-quarantième jour.

Pour le moment, j’ai posé le mot animalité. Tu es là qui me lis qui que tu sois, tu es née, ou né, d’une femelle ta mère, qu’elle soit bénie entre toutes les femmes. D’embryon tu devins fœtus, et enfin au bout de neuf mois environ nouveau-né tout rouge et tout criard, tout sanglant, exactement comme les quatre-vingt-quinze milliards d’humains qui t’ont précédé. Tu n’es rien d’original, au fond, tu es d’un commun, tu es très commun. Et le sais-tu, je suis comme toi, commun, très commun.

Justement, commun.

Quatre-vingt-quinze milliards. Je ne me souviens pas d’où j’ai pu dénicher ce nombre, le nombre des êtres humains qui vécurent et qui vivent sur cette terre depuis qu’il y a des hommes. Comment l’a-t-on calculé, vérifié, validé, je n’en ai pas la moindre idée. Mais j’aime bien ce nombre, il sonne juste. Ce n’est pas parce qu’un nombre sonne juste qu’il devient vérité, mais ce serait la moitié ou le double que finalement ma réflexion n’en serait pas changée. Si tu veux bien je vais m’y tenir, et si tu en sais davantage tu corrigeras de toi-même.

Ne fais pas ta grimace. Je te le répète. Peu me chaud qu’on ait pensé à Néandertal dans le décompte, qu'on ait pensé à Erectus et compagnie, à je ne sais qui, à je ne sais quoi. Les comptables se sont-ils limités au Sapiens-Sapiens l’homme qui bégaie, ou bien à tous les primates à deux pieds depuis Lucy dans le ciel ? Qu’importe. J’ai un jour entendu ce nombre et il m’a plu, tu peux le changer, demain il sera supérieur, ce que j’écris vaut tout autant. Ils seraient deux-cents milliards à nous avoir précédés ou douze mille que je maintiendrais mon puzzle en l’état et mon logos resterait tout neuf.

J’ai posé sur la table ce mot, et plus encore ce qu’il recouvre, l’animalité de l’homme. Je le prends comme référence universelle. Il n’y est plus question de vérité supérieure qui s’imposerait par naissance ni de vérité sociale qui s’imposerait par croissance, mais une triviale réalité de corps, avec ses humeurs et des aigreurs, son sang et sa chair, dont l’apparition momentanée va donner un nouvel être semblable à tous ses congénères et pourtant distinct, et pourtant individu. Là se nouent l’universel et le particulier, au point de devenir indissociables. Et pour proclamer quoi que ce soit d’applicable à tous, à commencer par les droits humains, les droits de l’homme, il ne faudra jamais s’écarter de ce fondement. C’est à mon sens la seule manière d’approcher l’universel des hommes, de le caresser, de s’y mesurer.

Et l’universel des chats, alors ? Je ne sais pas ce que veulent les chats, et le seul Platon que je connaisse est un chien. Je laisse les chats à leur philosophie, je n’ai pas les outils pour creuser cette philosophie là, ni même pour savoir si elle est ou si elle n’est pas, je ne suis pas plus chat que le chat qui traverse le chemin là devant moi n’est homme. Je ne refuse pas aux chats l’idée qu’ils puissent avoir une philosophie qui nous serait indicible, ni aux chiens ni aux abeilles ni à aucun être vivant quand ce serait un ver de terre, mais je sais que je n’en saurai jamais rien, alors je me préoccupe de ce qui reste à ma portée, la philosophie de l’animal homme et son universalité.

Commentaires
J
J’ai fait un jour un songe ou l’homme aller a la terreur !<br /> Oui moi aussi je croie à l’horreur et la désespérance, mais aucun dieu a l’horizon, juste des hommes et des femmes qui lute au milieu des décombres pour resté humain.mon corps ne parle et j’ai plus confiance en lui que dans mon cerveau qui lui a toujours était en retard qui analyse mal. Mais cellules cherche a me raconté mon histoire mais racine, mais mon esprit lui il est prit dans les histoires de se monde et il mélange tous. Mon être (tout ma chair) est plus intelligent que mon esprit, on attribut a l’esprit un pouvoir qu’il na pas, il cherche à prendre le pouvoir sur tout, et nous on le laisse faire pars lâcheté et paresse. Je ne trouve pas bien les mots mais je pense que je suis comprit !<br /> Exemple : cette jeune fille qui a disparu, les enquêteurs cherche à faire parler un homme considéré dangereux, et des indices très alarmants pour le sort de la jeune fille. Et moi je suis catastrophé en imaginent la souffrance et la désespérassions face a l’assassin, et de me dire sais un homme qui a fait ça ! D’ou viens cette fausse impulsion meurtrière ? Pour moi elle vient de son esprit, d’une haine et colère froid d’une désistions réfléchie. Et cette jeune fille et devenu souffrance pour les siens, et une lute ou un abattement et tombé sur ceux qui l’aimé !
Répondre
A
Julio, ce que tu écris est important. Je le garde en mémoire car cela participe à mon effort de compréhension. Je ne suis pas certain de partager tous tes arguments, mais il y a des balises et des éclairages qui m'intéressent.<br /> Merci. Il faut que je continue d'écrire.<br /> <br /> Sept milliards d'hommes, c'est beaucoup trop. cela ne met pas en péril l'espèce humaine, mais cela annonce des jours très difficiles. La population mondiale retombera à des niveaux plus raisonnables, demain ou dans cent ans je ne sais pas, mais je suis certain que cela se fera dans l'horreur et la désespérance. C'est mon petit côté Edgar Morin.<br /> <br /> Plus nous tenterons d'endiguer le flot et plus nous atténuerons les souffrances à venir. Bien entendu, à ceux qui veulent plus de monde pour plus de soldats et plus de producteurs jetables, je dédie mon malthusianisme nouveau. L'homme aujourd'hui a su maîtriser le monde assez bien pour assurer sa survie autrement que par la multitude, mais notre cerveau collectif ne l'a pas encore compris, et nous en sommes encore à nous réjouir d'être 65 millions en France.
Répondre
M
Quel que soit le nombre, il n'y en aura jamais autant que de grains de sable au bord des océans et j'aurais aimé que Mary Anning en trouvât des fossilisés dans ses falaises, ça prouverait que l'homme existait bien avant Lucy. Mais vivants et tous en même temps sur notre planète, c'est bientôt 7 milliards et ça me paraît beaucoup ...
Répondre
J
Pour moi l’homme a atteint sont stade ultime, il ne peut plus se construire que culturellement et techniquement, il n’est plus un animal comme les autres, mais il n’est pas que spirituel. Malgré les incantations des gourous et prophètes de tous bord. A chaque corps sont esprit, l’homme vient de l’accouplement de deux être mais il appartient a la terre. L’esprit vient d’un frottement un mouvement particulier que visiblement seule l’homme a développé, mais l’esprit vient de la chair une chair particulier mais de la chair que l’on pourrait bien manger ! L’homme pourrait peut-être connaitre une nouvel évolution mais pour cela mon esprit me dit qu’il faudrait un changement brutal d’environnement une modification de notre espace, mais sa pourrait aussi dire la disparition de l’homme. L’homme n’est pas supérieur aux autres animaux, juste pars sont esprit plus dangereux. Tous les animaux monte très hauts puis il tombe, l’homme lui il voit sa chute ! L’homme et enfant du hasard un coup magistrale de l’évolution et sans doute nous disparaîtrons comme nous somme apparut. Je croie qu’il ni a rien d’extraordinaire a la vie et le secret est notre ignorance, pour aller le plus loin possible l’homme doit retrouver une certain lenteur qu’il a perdu dans le bruit que fait le monde. Les religions disent que le péché vient de la chair et moi je ne croie pas au péché mais au crime. L’homme cherche a s’élevé au dessus de l’homme et parfois des ignorants même très cultive le suive dans sa folie. L’homme est un être libre mais la tribu lui confisque une partie de sa liberté. La chance de l’homme vient de sa main sans la main l’homme n’aurais pas connu cette évolution si particulière et nous ne serions pas là a dialogue entre nous ! Plus nous voyons claire plus l’horizon deviens vaste et inaccessible il ni a pas de vérité que de la création et de la culture ; ou de la haine et de la violence pour les pires d’entre nous !
Répondre
A
Bonjour Julio.<br /> C'est curieux. Ton commentaire semble un peu décalé par rapport au billet. Par exemple, tu enchaînes sur l'Europe, alors que je n'évoque pas l'Europe ni la gouvernance.<br /> Pourtant, les textes qui vont suivre, si j'en viens à bout, vont traiter de gouvernance et d'Europe, parfois très indirectement, parfois de façon explicite.<br /> Je suis intrigué par cette forme de connivence, ou par ces rapprochements qui font surgir ce qui va venir de ce qui parle d'autre chose.<br /> <br /> Mais je ne sais pas encore tout de ce que je dois écrire, j'en suis loin, et je déchire plus vite que mon ombre les fiches qui me parviennent de l'autre côté des mers.
Répondre
LES ANACHRONIQUES
LES ANACHRONIQUES

Mon nom est THEOLONE - Philosophie et bavardage
Voir le profil de andremriviere sur le portail Canalblog

Derniers commentaires