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LES ANACHRONIQUES
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3 juillet 2017

122 - Douzième jour #1/4 . Une affaire de genre (#1/4 La question du langage)

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1/4. La question du langage


N’étant ni anthropologue, ni philosophe, ni linguiste, ni sociologue, ni sexologue, ni militant féministe, encore moins militant machiste il paraît que cette engeance existe, ni chien de garde, berger allemand, juif ukrainien, taliban, desperado, je ne suis absolument pas qualifié pour écrire sur les relations entre les hommes et les femmes, sur la condition féminine et sur le comportement masculin à travers les âges, à travers la géographie, les civilisations, les religions, et tout et tout. C’est bien pourquoi je vais le faire. Les savants qui me précèdent y ont tant disserté que je ne crains pas d’ajouter une goutte d’eau à la mer.


Mon premier est un postulat dont tout relève ; l’homme ne porte pas l’enfant qui va naître. Il s’agit bien sûr de l’homme masculin, je dis homme par commodité et parce que ma langue cultive aussi cette ambiguïté. Entendons-nous bien, je dirai homme pour dire le masculin, et femme pour dire le féminin, Lapalisse n’aurait pas fait mieux. Et quand il faudra écrire sur tous, j’emploierai aussi le mot homme. Gardez vos simagrées. A quoi bon s’indigner des préférences langagières au point de sombrer dans les périphrases précautionneuses jusqu’à se rendre illisible. Le mot homme en notre langue commune désigne tantôt le mâle et tantôt l’espèce. J’accepte cette confusion que le contexte suffit à éviter et si des points doivent être mis sur des zi, ils le seront et je préciserai en cas de danger d’un malentendu, sinon à chacun de rétablir l’exactitude manquante.


De beaux esprits rétorqueront qu’il suffit d’écrire « l’humain ». Voilà soi-disant l’ambiguïté levée. Mais n’est-il pas masculin, ce mot là, aussi ? Objection retenue, je garde le mot homme.


Si nous avions été panthère, le nom de l’espèce aurait été féminine, mâles et femelles indifféremment désignés comme panthère, avec un e pour accorder l’adjectif et le participe. Ce n’est pas contre le langage qu’il faut lutter, mais contre les comportements. Tôt ou tard, le langage suivra, mais jamais il ne précède. Le jour où LA ministre ou LA présidente seront devenus aussi spontanés que LE homme de ménage ou LE sage-femme, c’est qu’une bonne partie du chemin aura déjà été accomplie !


Mais revenons à mon postulat. Postulat n’est pas le mot qui convient. Préalable biologique serait plus juste. Ne pas porter l’enfant, pour le mâle, est la plus évidente des choses depuis que les mammifères gambadent dans nos prés. Il ne s’agit donc pas d’un postulat, d’une invention, mais d’un simple constat d’animalité. Nous ne décidons rien, c’est lui qui s’impose.

#2/4 à suivre

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E
Se taire...
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Mon nom est THEOLONE - Philosophie et bavardage
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