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LES ANACHRONIQUES
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8 juin 2018

207 - Vingt-sixième jour . Faux-semblants

7/18 – Il faut des règles autour de la naissance

Je ne suis pas d’accord avec l’idée de la liberté du choix initial. Nous devons, pour vivre, accepter notre origine et le nom participe à la matérialisation de cette origine.

Liberté ni pour les parents, ni pour le rond de cuir derrière son hygiaphone, ni pour quelque conquérant venu saccager le paysage. Le nom, il s’agit bien ici du patronyme, doit se transmettre sans aucun choix possible, selon une règle directe et simple, à Carrefour-sur-Gambette comme dans toutes les communes du pays, règle cohérente avec le passé, avec le présent et avec le futur que l’on souhaite pour tout ce petit monde-là, étriqué ou universel. Nous devons tous être capables d’assumer d’où nous sommes, pour ensuite s’envoler, libres, vraiment.

Changer la règle n’est pas innocent et la changer sans réfléchir est coupable ; la changer sans que personne n’ait rien demandé à quiconque est une légèreté insoutenable. J’aimerais bien qu’on entende ceci : avant de supprimer la règle de la transmission paternelle du nom sous prétexte d’un faux-semblant féministe, une réflexion approfondie préalable aurait été nécessaire et cette réflexion n’a pas eu lieu. Les règles existantes viennent de loin, se sont lentement forgées et contribuent au patrimoine de la société où elles s’appliquent. Les envahisseurs et les dictatures savent bien ce qu’elles font quand elles imposent leurs règles nouvelles et qu’elles privent les populations de leurs noms.

Je m’occuperai bientôt du faux-semblant féministe.

 

Les dictatures ont bien compris les enjeux. Je suis bien obligé de le remarquer et je ne m’en réjouis pas. Parmi tous les défauts qu’on leur trouve, les démocraties perdent un temps fou à batailler, à argumenter, à hésiter et à écouter ce que chacun peut dire. Et si ce n’était pas là le mérite de la démocratie ? Et si ce n’était pas là le meilleur moyen, ou le moins mauvais, pour éviter le faux pas destructeur ? En matière de législation sur la transmission du nom, était-il vraiment si urgent de se dépêcher ? Savoir sauvegarder le squelette.

 

Il y a souvent un squelette à sauvegarder dans une société ancienne où se mêlent des forces passées et des désirs à venir, des mémoires enfouies et des idées nouvelles, des lignées entrecroisées et des générations impatientes, face à un monde changeant. Il ne faut jamais oublier que le monde est changeant depuis toujours, et parfois très vite, ce n’est pas une prérogative des changements de maintenant. Alors, prenons garde à ne pas perdre pied sous prétexte de se jeter dans le courant, non par réflexe conservateur mais par nécessité de clarté.

 

On tâte du bout de l’orteil, on vérifie la profondeur, on regarde les autres se noyer, et on enfile sa bouée. A moins qu’il faille faire table rase comme dit la chanson, et dans ce cas pourquoi ne pas se jeter du haut de la falaise sans même regarder s’il y a de l’eau.

 

8/18 . à suivre

Commentaires
J
Pas de mélange.
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A
Il faut que je reprenne le dernier paragraphe. Quitte à l'allonger. Trop concis, il a perdu sa substance. Comme dit la chanson, y-a quèqu'chose qui cloche là-d'dans, j'y retourne immédiatement ...
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J
Imiter c'est sauvegarder quoi?
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