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LES ANACHRONIQUES
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5 octobre 2009

22.14 - #4 : Concurrence et fraternité.

22.14.4 – Fin du cent-vingt-sixième jour.

Trois mots.

Il ne faudra pas provoquer le moine avec le mot solidarité. Il n’aime pas ce mot. Il considère qu’il est très insuffisant pour décrire le vivre ensemble qui permet à une Société de fonctionner, et que les quémandeurs de la Croix-Rouge n’ont jamais fait plus qu’offrir de la bonne conscience à bon marché. Je voudrais bien qu’il vous en parle lui-même, il m’a tant rebattu les oreilles. Il est nécessaire que la devise soit assez contradictoire pour qu’elle perdure, assez difficile à comprendre pour que la République puisse s’y référer sans cesse tout en suivant la pente du monde qui roule Revenons à nos femmes honorables.
Liberté, égalité, fraternité.

Trois mots dans cet ordre, mais tous trois liés, aucun des trois ne peut se promener sans les autres sous peine de Dictature ou d’Anarchie, ce qui revient au même. Alors voilà, un peu de fraternité pour la dame, s’il vous plaît, qu’elle puisse faire la pute sans être dérangée, et faire ainsi librement concurrence aux femmes de la même rue, et de la même vie.

Si mon exemple vous dérange, sachez qu’il n’est pas moins pertinent que les histoires de bergère de nos grand-mères, qui pourtant ne connaissaient pas Hollywood. L’important pour moi est qu’elle ait eu et gardé le choix de faire ou de ne pas faire ; ce que sa vie va maintenant devenir est ce qui lui appartient, je n’ai ni à prédire, ni à juger. Eventuellement si je suis disposé, un jour ou dans une autre vie, j’inventerai son histoire qui ne sera même pas vraie.

Toi et moi aussi, nous avons été en concurrence ; nous avons étalé nos mots pour le dire. Je suis loin sur mon île et tu as su combien valaient mes fiches. Tu as aussitôt diminué ton prix pour attirer le chaland, tu as triché profitant de ma faiblesse distante. J’ignore si finalement tes mots seront mieux accueillis que les miens, mais toi tu as triché et la concurrence a été faussée. Je ne t’en veux pas pour moi, tu sais comme j’ai du mal à entrer dans ce monde d’agitation et je suis trop lent pour te courir après.

J’ai appris à me contenter de ma faiblesse, bien obligé.

Mais je suis fâché pour ceux qui vont choisir entre nous. Ils ne verront pas la fausse monnaie et ce sont eux qui perdront au change. Non que je me sente supérieur, là n’est pas la vraie question et tu vaux bien qu’on s’intéresse à toi, mais le choix ne sera pas celui qui convenait, peu importe qu’au fond il pourrait bien s’avérer plus judicieux.

Ne sois pas dupe de ma politesse, je sais bien que je vaux mieux.

Commentaires
M
Sévices du moine, il tend sa çébille ...
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Mon nom est THEOLONE - Philosophie et bavardage
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